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La mémoire occupe une place centrale dans le parcours artistique de Chia-Min. Plus qu’une simple source d’inspiration, elle constitue à la fois le thème et la matière première de son œuvre. L’artiste puise dans ses souvenirs et ses expériences pour insuffler vie à ses créations, tout en interrogeant la façon dont la mémoire façonne nos perceptions. Ainsi, les vestiges d’une ancienne sucrerie se transforment en installations évoquant une activité aujourd’hui disparue. Dans Memory Mambo, Chia-Min explore les mécanismes complexes de la mémoire, tandis que Disparition aborde la perte de mémoire et la fin de vie. d’installations parlant de cette activité disparue. Memory mambo parle des processus liés à la mémoire. Disparition évoque la perte de la mémoire et la fin de vie.

La mémoire, en tant que matériau artistique, est infiniment malléable. Elle peut être fragmentée, déformée, embellie ou, au contraire, simplifiée jusqu’à l’essentiel. Chia-Min examine ces multiples facettes à travers une diversité de techniques comme la gravure ou la vidéo, et des matériaux tels que le verre, offrant ainsi une réflexion profonde sur la mémoire et ses transformations.

L’évocation de la mémoire par des signes constitue le fondement de l’approche créative de l’artiste. Ces signes, semblables à une aura, agissent comme des clés d’accès à la mémoire. Leur apprentissage et leur maîtrise forment le socle de son langage artistique. Qu’il s’agisse d’une expérience sensorielle liée au souvenir, d’un lieu chargé de mémoire ou même de ready-made, ces éléments deviennent des signes significatifs dans son travail.

Son œuvre ne vise pas à présenter une histoire linéaire ni à offrir une critique du passé. Pour l’artiste, l’évocation de la mémoire permet de rappeler l’histoire, non pas pour la juger, mais pour en capter l’essence. Cette réflexion sur la nature même de la mémoire sert à développer un contexte personnel, nourri par une dialectique entre l’émotion et la raison. De cette manière, le spectateur est invité à reconstituer sa propre perception du passé à travers ces signes et à forger sa propre image-mémoire.

Forte de ses deux cultures, taïwanaise et française, représentant les deux pôles de l’Orient et de l’Occident, l’artiste explore les frontières de l’interprétation, cherchant sans cesse à en repousser les limites.

Chia-Min HUANG est membre de l’ADAGP. Une autorisation est nécessaire pour toute utilisation des œuvres (www.adagp.fr)

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